Hop ! Hop ! Sautons en cadence
Cri ! Cri ! Répond le grillon
Hop ! Hop ! Le vent me balance
Cri ! Cri ! En toute saison
Hop ! Hop ! Sautons en cadence
Cri ! Cri ! Répond le grillon
Hop ! Hop ! Le vent me balance
Cri ! Cri ! En toute saison
Sur la plage endormie les coquillages noirs
Envoûtés autrefois par de doux cerfs-volants
Ont déversé leur âme dans le néant du soir
Et reposent à jamais sous l'écume des vents.
La folie meurtrière des hommes furieux
A eu raison des êtres de sang et de chair
Plus rien ne vit hélas tout est insidieux
Et sans fin se prélassent les rouleaux de la mer
Un soleil éternel éclabousse ces eaux
Mais plus aucun regard n'accroche ses rayons
Les paupières alourdies par la faim et les maux
Les hommes destructeurs reposent sous ces fonds.
Ce poème est quelque peu... dramatique, n'est-ce pas? J'ai eu quelques inspirations "Baudelairiennes", ayant commencé la lecture des "Fleurs du mal" hier soir ;-) Rassurez-vous, je vous réserve des poèmes plus légers pour la suite!
Au détour d'un sentier mes pas me dirigèrent
Là où coule la source au milieu des fougères
Et du bout de ma plume tombèrent des mots
Goutte à goutte d'idées mêlées au bruit de l'eau:
Egoïstement
La forêt garde en secret
Des trésors de vie
On notera qu'un élément de l'écriture d'un haïku n'a pas été respecté: le "mot-saison": lorsqu'on évoque la nature, en principe nous sommes censés écrire un nom de saison ou un ensemble de termes permettant de situer le haïku dans une saison en particulier. Mais mon but n'est pas forcément de respecter à la lettre les règles du haïku, mais simplement de les garder à l'esprit pour pouvoir justifier mes choix. Ici, j'ai choisi justement de ne pas donner le contexte de la saison dans le haïku car on trouve cet indice temporel dans ma photo: une source est souvent un symbole du printemps! Et pour changer un peu, j'ai décidé d'introduire mon haïku par quelques alexandrins :)
A l'ombre des herbes
Loin des pas du randonneur
Poussent les psylos*.
(Non, je n'en ai pas mangé pour composer ce haïku :P L'une des grandes caractéristiques des haïkus est l'humour !)
(deuxième parenthèse: les petits ronds lumineux ont été ajoutés à la retouche, j'étais dans une phase d'expérimentations sur Photoshop ^^)
* les psylos sont une variété de champignons aux propriétés hallucinogènes
Un autre style de poèmes que j'aime beaucoup. Je ne sais pas si cela porte un nom, mais il s'agit de ne pas prêter attention au nombre de pieds et d'écrire des vers inégaux, tout en conservant les rimes.
Le jour où je récoltai tes graines prisonnières
J'aurais dû prêter attention
Au nom que te donnent les grands-mères...
Elles avaient raison.
(ma page facebook: http://www.facebook.com/pages/Dyna-photographie/282084665156485)
Il y a une semaine environ, ma professeur de flûte, qui connaît mon goût pour l'écriture de poèmes, m'a offert un livre très sympa sur l'écriture des Haïku, ces fameux poèmes japonais très courts, qui sont très appropriés pour accompagner des images, puisqu'il s'agit de poèmes de type descriptif (ils n'ont aucun second sens, contrairement à ce qu'on entend souvent, mais traduisent tout simplement un instant, comme si on le voyait à travers les yeux du poète.) Je n'ai pas fini la lecture du livre, mais ça m'a donné envie de réécrire, donc je vous propose dès maintenant deux petits haïkus ;)
Premier soir d'été
Au rythme de la musique
Tremblent les lumières.
Foule ivre de son
Grands enfants émerveillés
Nous marchions, aveugles.
(ma page facebook: http://www.facebook.com/pages/Dyna-photographie/282084665156485)
Les craquelures bleutées frémissaient sous le vent,
Et la poussière des vitres laissait entrevoir
Les ombres d'un royaume inconnu, loin du temps,
Où s'épanchent les coeurs dans le sable des soirs.
La serrure endormie ne se souvenait plus
Du tintement joyeux des clefs sur le trousseau
D'un rêveur anonyme qui était venu
Un jour bleu comme l'espoir, y graver quelques mots.
(pour découvrir mes autres photos, n'hésitez pas à visiter ma page facebook: http://www.facebook.com/pages/Dyna-photographie/282084665156485)
Perles en poche
Bleu blanc or
Mythe au Logis (oui je sais, je fatigue )
Du cuir ancien, un jean neuf
Secondes dans l'espace
La nuit des temps
Paillettes minutées
Rêverie instantannée des minutes
Les secondes égrennées en délicats volutes
Se cognent aux aiguilles de la nuit des temps.
Les heures d'antan laissent place à l'éphémère "maintenant".
(pour découvrir mes autres photos, n'hésitez pas à visiter ma page facebook: http://www.facebook.com/pages/Dyna-photographie/282084665156485)
Diabolo Grenadine
Diabolo pêche
Sucre glace éparpillé
glaçons
Nuages de sucre et bulles colorées
Les yeux pétillants de malice
Chaque détail accrochait à nos pupilles
Des étincelles de gourmandise
Sous le ciel de Toulouse.
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Gare de Liège, 2011
Londres, 2010
De pierres et de métal,
De rêves et de scandales
Chaque monument
Est né d'un éclair de génie
Vertiges ennivrants
Elans vers l'infini,
Toujours plus proches
De la perfection,
Les mains dans les poches,
Nous contemplons.
(pour découvrir mes autres photos, n'hésitez pas à visiter ma page facebook: http://www.facebook.com/pages/Dyna-photographie/282084665156485)
" Dans un grenier qu'on est bien à 20 ans ! "
Jean Pierre de Béranger